Veille

"Nous forgeons nos outils, et ils nous forgent en retour". La célèbre citation de McLuhan est brûlante d'actualité alors que nous explorons collectivement les outils de création, de collaboration et d'action politique. À cet égard, il est crucial que nous considérions l'aspect réciproque, dialectique de cette relation entre la technologie et les opportunités qu'elle crée. 

Voilà, en bref, ce que décrit David Bollier dans sa réflexion sur les perturbations qu'entraînent les outils de collaboration massive : non contents d'avoir bouleversé de nombreuses industries comme le journalisme, la musique et les télécommunications, nous sommes à l'aube d'une redéfinition complète des concepts d'autorité et de gouvernance. 

Suffit d'observer la croissance dans le nombre et la portée des mouvements réactionnaires comme Anonymous, le parti Pirate et Occupy pour voir que ces outils que nous créons pourraient, s'ils étaient orientés différemment, être mis au service d'une création de politique publique positive. Il suffirait que des forces créatrices s'en emparent, et proposent des alternatives réelles au dogmatisme des uns et des autres. 

"Cette vision est particulièrement attrayante à la lumière des limitations structurelles d'institutions trop grandes, et trop centralisées qui constituent le creuset du gouvernement et du commerce. En vertu de leur design (désuet), celles-ci sont tout simplement incapables de s'approprier les enjeux qui se présentent devant elles" écrit Bollier.

[traduction libre]

Un article à lire, sur le blogue de l'auteur.

[Nos remerciements à Jon Husband d'avoir partagé cet article initialement].