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Nous participions cette semaine au 36e congrès de l'Association des directrices et des directeurs généraux de caisses Desjardins (ADGC), avec les paysages de La Malbaie comme magnifique décor. L'ADGC regroupe plus de 200 dirigeants d'établissements (DG) au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Le thème du congrès cette année, « Dessinons l'avenir », invitait ceux-ci à réfléchir collectivement sur les questions d'innovation et sur leur rôle dans la progression du Mouvement Desjardins.

Notre message aux DG des caisses Desjardins était que l'avenir du mouvement coopératif est dans leurs mains pour peu qu'ils reconnaissent que le monde a changé et qu'ils s'affairent activement à repenser leur modèle d'affaires. Chaque caisse étant indépendante et évoluant dans des contextes socio-économiques variés et son DG étant un fédérateur en puissance des acteurs socioéconomiques de sa communauté, elles sont autant de laboratoires d'innovation sociale, économique et financière. En même temps que la Fédération des caisses Desjardins travaille à augmenter la performance globale du Mouvement et l'interopérabilité dans l'ensemble du réseau, elle doit tabler sur ce riche patrimoine de dirigeants et d'employés dédiés, ancrés dans leurs communautés, porteurs de la vision coopérative de leur fondateur. Elle doit capitaliser sur cette présence sur l'ensemble du territoire québécois et cette connaissance du tissu socioéconomique, probablement plus fine même que celle des gouvernements, pour devenir des agents de transformation, pas seulement des succursales bancaires plus efficaces.

Notre conférence, « Complexité et co-création », qui lançait le bal, visait à rendre compte de ce monde reconfiguré par les transformations sociales et techniques des dernières années et à dégager des pistes de réflexion et d'action pour y re-situer le manager, l'aider à mobiliser l'intelligence collective pour tirer profit de cette complexité. Elle s'articulait autour de quatre grands axes de transformation de la réalité d'affaires – le temps, l'information, les réseaux et la dématérialisation – que nous explorerons dans une série de quatre textes à paraître sur blog.fandco.ca.

Ont suivi plusieurs interventions et ateliers : Claude Desjardins, ancien associé de Secor aujourd'hui chez SAGE Consulting, sur le changement par le leadership stratégique ; Christine Lanthier, rédactrice en chef adjointe au Magazine Jobboom, sur la gestion des introvertis ; Sylvain Sénécal, professeur de marketing à HEC Montréal, sur la révolution mobile dans le domaine bancaire ; et, en guise de conclusion inspirée, Éric Bourget, fondateur de Half Serious, sur les façons dont les dynamiques de jeu peuvent transformer le secteur bancaire. L'animation de Daniel Lacombe, tout au long de la journée, a soumis les participants à toutes sortes de tests, de dilemmes et leur a même fait subir l'épreuve de la guimauve!

Nous travaillions depuis quelques mois déjà avec l'équipe de programmation, Manon Goudreault et son équipe de Dada communications, Daniel Lacombe de SAGE Consulting et Jean-Pierre Dubois de OPC événements, afin d'élaborer une programmation qui forcerait les DG à prendre la mesure d'un monde en profondes transformations et de concevoir l'ampleur des opportunités qui se présentent à eux, acteurs privilégiés et centraux du développement économique du Québec.

L'ADGC rassemble les DG des caisses depuis 1977 dans une perspective de réseautage et de valorisation de la profession. Ces dernières années, elle a pris un rôle de leader d'influence afin de contribuer plus activement au développement des DG et à l'évolution du Mouvement Desjardins. Elle tient son congrès annuel pour les membres, publie la revue bimestrielle Leader (où nous avons contribué ce texte) et organise plusieurs activités de développement et de réseautage durant l'année.